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On a déterré la Hem à Escoeuilles !

A Escoeuilles, c'est là que la rivière de la Hem prend sa source. Pourtant, c'est aussi l'un des villages où elle se fait la plus discrète. Et pour cause, elle passait sous le bitume d'un parking. Passait, car fin juin 2023, des travaux ont été menés pour déterrer la Hem et la ramener à l'air libre !

A Escoeuilles, c'est là que la rivière de la Hem prend sa source, mais peu d'habitants le savent. Et pour cause, dans ce village de presque 500 âmes, peu de monde se souvient qu'autrefois elle coulait rue de la Chapelle. "C'était la place du Marais, explique le maire, Christian Leroy. Quand j'étais petit, j'ai appris comment calculer une vitesse sur ce cours d'eau avec un bouchon."

Depuis quelques années, dans cette rue qui débouche sur une petite place, la rivière passe sous le bitume du petit parking, dans une buse. "A l'époque, on trouvait que c'était une bonne solution. On organisait la ducasse, ici." Autre époque, et autre priorité. Aujourd'hui, celle du maire, du président du Symvahem Thierry Rouzé (le syndicat de gestion de la Hem) et du Parc naturel régional est de ramener la rivière à l'air libre.

Rendre son aspect sauvage à la rivière de la Hem

C'est ainsi que les pelles de chantier se sont mises à l'œuvre en ce début d'été. Petit à petit, elles ont enlevé le bitume et retiré la buse. La rivière de la Hem retrouve le contact avec la terre. "Des méandres les plus naturels possibles seront rendus à cette rivière, explique Elodie Maurice, technicienne du Parc naturel régional en charge de la Hem. Des plantations seront réalisées en hiver avec des plantes qui aiment avoir les pieds dans l'eau." Le but est de rendre à cette rivière son aspect naturel et sauvage.

Et c'est toute la philosophie des nombreux travaux qui ont été réalisés sur la rivière de la Hem depuis dix ans. Le Parc naturel régional et le Symvahem ont noué un partenariat fort pour assurer cette mission : rendre une libre circulation à l'eau de la rivière, aux sédiments qui vont avec ainsi qu'aux espèces aquatiques comme les poissons migrateurs. Après dix ans de travaux, 23 kilomètres de cours d'eau ont été rendus accessibles aux poissons migrateurs.